Titre : |
Léon |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Leon Walter Tillage (1936-....), Auteur ; Susan L. Roth, Illustrateur ; Alice Ormières, Traducteur ; Nadia Butaud, Traducteur |
Editeur : |
Paris : Maximax-l'école des loisirs |
Année de publication : |
2004 |
Importance : |
93 p. |
Présentation : |
ill., couv. ill. |
Format : |
21 cm |
ISBN/ISSN/EAN : |
978-2-211-07229-8 |
Langues : |
Français (fre) Langues originales : Anglais (eng) |
Mots-clés : |
Enfants noirs américains Biographies Ségrégation Récits personnels états-Unis ( sud) 1900-1945 |
Résumé : |
Léon se souvient d'avoir longtemps fait sept kilomètres à pied pour se rendre à l'école avec ses frères et soeurs. Il se souvient qu'il fallait se cacher au passage du bus scolaire des enfants blancs, car souvent ils descendaient pour les frapper et leur jeter des pierres, avec la bénédiction du conducteur.
Il se souvient que son père a travaillé sans relâche sans jamais pouvoir offrir de vêtements neufs à ses enfants. Et qu'il est mort, en pleine rue, renversé par une voiture de jeunes Blancs qui voulaient s'amuser. |
Note de contenu : |
Leon Walter Tillage est né en 1936, en Caroline du Nord. Son arrière-grand-mère était esclave, son père, métayer. Métayer, alors, cela voulait dire travailler toute l'année pour payer les dettes de l'année précédente, et ne jamais rien posséder soi-même. Être noir, dans les années quarante et cinquante, cela signifiait qu'on pouvait entrer dans certains magasins, mais par la porte de derrière, et qu'on entendait l'employé demander aux clients blancs : " Est-ce qu'il vous dérange ? Cela vous ennuie-t-il qu'il reste là ? Voulez-vous que je le mette dehors ? " Cela signifiait surtout qu'on pouvait perdre la vie, sans raison et sans espoir de justice. Le père de Leon est mort sous les yeux de sa femme et de ses enfants, écrasé par une voiture conduite par de jeunes Blancs. Ils lui ont foncé dessus à deux reprises, pour s'amuser. Leon avait tout juste quinze ans. Il se souvient d'avoir longtemps fait sept kilomètres à pied pour aller à l'école. Il se souvient que le conducteur du bus scolaire des Blancs arrêtait son véhicule pour que ses petits passagers puissent aller jeter des pierres aux écoliers noirs. De l'angoisse des siens les soirs où ils savaient que les membres du Ku Klux Klan allaient sortir. Il se souvient aussi que ses parents disaient : " Ç'a été voulu comme ça. C'est comme ça que ça doit être. Vous n'obtiendrez jamais d'être les égaux des Blancs ", et qu'il a refusé de les croire. Il a préféré écouter les paroles de Martin Luther King et risquer sa vie en participant à des marches pacifiques. Et un jour, enfin, les premières victoires sont venues.
(Aurélie Kieffer, journaliste à France Culture, et présidente de « Lire dans le noir ».)
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Léon [texte imprimé] / Leon Walter Tillage (1936-....), Auteur ; Susan L. Roth, Illustrateur ; Alice Ormières, Traducteur ; Nadia Butaud, Traducteur . - Paris : Maximax-l'école des loisirs, 2004 . - 93 p. : ill., couv. ill. ; 21 cm. ISBN : 978-2-211-07229-8 Langues : Français ( fre) Langues originales : Anglais ( eng)
Mots-clés : |
Enfants noirs américains Biographies Ségrégation Récits personnels états-Unis ( sud) 1900-1945 |
Résumé : |
Léon se souvient d'avoir longtemps fait sept kilomètres à pied pour se rendre à l'école avec ses frères et soeurs. Il se souvient qu'il fallait se cacher au passage du bus scolaire des enfants blancs, car souvent ils descendaient pour les frapper et leur jeter des pierres, avec la bénédiction du conducteur.
Il se souvient que son père a travaillé sans relâche sans jamais pouvoir offrir de vêtements neufs à ses enfants. Et qu'il est mort, en pleine rue, renversé par une voiture de jeunes Blancs qui voulaient s'amuser. |
Note de contenu : |
Leon Walter Tillage est né en 1936, en Caroline du Nord. Son arrière-grand-mère était esclave, son père, métayer. Métayer, alors, cela voulait dire travailler toute l'année pour payer les dettes de l'année précédente, et ne jamais rien posséder soi-même. Être noir, dans les années quarante et cinquante, cela signifiait qu'on pouvait entrer dans certains magasins, mais par la porte de derrière, et qu'on entendait l'employé demander aux clients blancs : " Est-ce qu'il vous dérange ? Cela vous ennuie-t-il qu'il reste là ? Voulez-vous que je le mette dehors ? " Cela signifiait surtout qu'on pouvait perdre la vie, sans raison et sans espoir de justice. Le père de Leon est mort sous les yeux de sa femme et de ses enfants, écrasé par une voiture conduite par de jeunes Blancs. Ils lui ont foncé dessus à deux reprises, pour s'amuser. Leon avait tout juste quinze ans. Il se souvient d'avoir longtemps fait sept kilomètres à pied pour aller à l'école. Il se souvient que le conducteur du bus scolaire des Blancs arrêtait son véhicule pour que ses petits passagers puissent aller jeter des pierres aux écoliers noirs. De l'angoisse des siens les soirs où ils savaient que les membres du Ku Klux Klan allaient sortir. Il se souvient aussi que ses parents disaient : " Ç'a été voulu comme ça. C'est comme ça que ça doit être. Vous n'obtiendrez jamais d'être les égaux des Blancs ", et qu'il a refusé de les croire. Il a préféré écouter les paroles de Martin Luther King et risquer sa vie en participant à des marches pacifiques. Et un jour, enfin, les premières victoires sont venues.
(Aurélie Kieffer, journaliste à France Culture, et présidente de « Lire dans le noir ».)
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